Comment émergent les maladies infectieuses ?
Paludisme, grippe aviaire ou virus Ebola, et plus récemment le Coronavirus, toutes ces épidémies ont pour point commun d'appartenir au groupe des zoonoses, des maladies infectieuses transmises à l'Homme par le biais d'un animal.
Les scientifiques et les observateurs expliquent encore difficilement la récurrence de ces maladies au cours des dernières décennies, néanmoins certains considèrent qu'elles sont en partie liées aux actions humaines néfastes sur la biodiversité.
Les virus qui ne circulaient que dans le monde animal apparaissent généralement chez l'espèce humaine à cause du phénomène de débordement, ou spill over.
Pour ses besoins et parcequ'il y a toujours plus d'hommes sur terre, l'Homme progresse en accaparant et en rasant des zones forestières. Ces écosystèmes renferment cependant de nombreuses espèces animales encore non décrites ou inconnues des scientifiques. Certains de ces animaux hébergent des virus dangereux pour l’homme.
En raison de son incursion dans les écosystèmes forestiers, l'homme est en effet exposé à de nouvelles formes de contact avec les espèces sauvages qui y vivent ainsi qu'aux virus qu'ils abritent.
S'il y a cinquante ans, l'humanité a pu combattre les épidémies grâce à la production massive d'antibiotiques et de vaccin, elle fait aujourd'hui face à un rythme sans précédent d'émergences de ces maladies nouvelles.
Les infections de type zoonose d'origine sauvage représentent notamment un danger majeur à l'échelle mondiale comme le démontre la propagation de la Covid-19 sur l'ensemble des continents.
Au-delà des souffrances humaines et de l'insécurité sanitaire, cette pandémie permet de relever les problèmes socio-économiques, ainsi que les questions environnementales auxquelles les gouvernements doivent faire face.
La transformation des écosystèmes et les risques pour la santé
Depuis 3,8 milliards d'années, les virus ont contribué au développement de la vie sur Terre et à la santé des êtres vivants. Or, les modifications des écosystèmes apportés par l'homme sont en partie à l'origine du développement de virus pathogènes hautement nocifs pour la santé humaine.
En détruisant la biodiversité et en progressant toujours plus en profondeur dans les forêts tropicales, les communautés d'Afrique de l'Ouest sont par exemple entrées en contact avec les chauves-souris porteuses du virus Ebola. L'épidémie qui a suivi a été une catastrophe, aussi bien sur le plan sanitaire que sur le plan environnemental.
Au cours de ces cinquante dernières années, l'impact des activités anthropiques s'est multiplié de manière considérable. La croissance démographique a notamment entraîné la destruction de plusieurs millions d’hectares de forêts dans le monde pour créer des zones d'habitation et des espaces dédiés à l'agriculture intensive.
Cette déforestation par conséquent provoque un rapprochement entre l'homme et l'habitat naturel de nombreuses espèces sauvages, menant à la fois à une extinction de masse de ces espèces et à la contamination de l’homme par de nouvelles formes de virus.
Pour anticiper l'émergence de ces nouvelles maladies et protéger la santé de la population mondiale, l'urgence est de limiter la détérioration des écosystèmes causée par les activités anthropiques.
N'hésitez pas à partager votre avis et vos conseils pour préserver l'environnement.
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