Réchauffement climatique : un phénomène d'origine anthropique (dû à l’Homme)
Depuis sa création en 1988, le GIEC ou Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, étudie le réchauffement climatique. Jusqu'en 2014, le groupe a publié 5 rapports sur la situation. Les experts membres du GIEC ont observé que les émissions de gaz résultant des activités anthropiques sont la cause majeure de la concentration dans l'atmosphère des gaz à effet de serre ou GES.
Les éléments responsables sont notamment le dioxyde de carbone, le méthane, les chlorofluorocarbones ou l'oxyde nitreux, des gaz dont une présence excessive dans l'atmosphère renforce l'effet de serre naturel.
Les causes du réchauffement climatique :
L’une des première cause est l’augmentation de la population :
Cette augmentation liée à un besoin de consommer entraîne la production de GES, la destruction des écosystèmes et de la biodiversité.
L'atmosphère de la planète est composée de divers types de gaz, dont le diazote, le dioxygène, l'argon ou encore une infime quantité de dioxyde de carbone ou CO2. Cependant, les activités humaines ont entraîné une énorme croissance de ces émissions de GES ainsi que leur accumulation dans l'atmosphère, cette accumulation est la source du réchauffement climatique.
Même si l'atmosphère renferme donc naturellement du dioxyde de carbone, sa proportion devrait être moins importante que celle évaluée au cours des observations du GIEC. En effet, le CO2 apparaît naturellement par la respiration chez les êtres vivants ou lors de leur décomposition. C'est également le cas suite aux feux de forêt ayant une origine naturelle ou lors des éruptions volcaniques.
Au fil des années, la principale source d'émission des GES est donc identifiée comme ayant une origine anthropique (due à l’Homme). Les activités de l'homme ont en effet accru rapidement leur concentration dans l'atmosphère.
Le CO2, responsable de 63 % du réchauffement de la planète, provient en grande partie de la combustion du pétrole, du gaz et du charbon.
La déforestation est un autre facteur qui accentue cette importante émission de CO2 : lorsqu'ils sont abattus, les arbres libèrent du dioxyde de carbone dans l'atmosphère.
D'autres GES, émis cette fois en quantité moindre, accentuent également l'effet de serre. Jusqu'à 1 000 fois plus actif que le CO2 pour la rétention de chaleur, le méthane est ainsi responsable de 19 % du réchauffement de la planète. L'émission de ce gaz est imputée à l’élevage intensif des bovins et d'ovins, qui rejettent du méthane lors de la digestion.
Dans l'agriculture intensive, l'utilisation de certains engrais chimiques contenant de l'azote est quant à elle responsable d'une émission excessive de protoxyde dont la proportion est de 6 % dans l'atmosphère. Enfin, l'utilisation des gaz fluorés dans les réfrigérateurs, les systèmes de refroidissement ou les commutateurs électriques est également responsable du réchauffement climatique.
Ces gaz ont une efficacité jusqu'à 23 000 fois supérieures à celle du CO2 pour retenir la chaleur, c'est pourquoi leur utilisation est interdite dans l'Union Européenne et dans d'autres pays du monde.
Le réchauffement climatique en France
Les points de vue des spécialistes en météorologie s'accordent concernant les répercussions du réchauffement climatique en France. Météo-France indique ainsi que les températures en Métropole ont augmenté de + 1,5°C depuis l'ère préindustrielle.
La France est ainsi déjà concernée par l'élévation globale des températures générées par le réchauffement climatique. Le portail Drias, pour Donner accès aux scénarios climatiques Régionalisés français pour l'Impact et l'Adaptation de nos Sociétés, communique des informations autour des prévisions des températures en France, et considère que l'augmentation serait d'environ + 1°C sur le littoral Atlantique à + 2°C pour les zones continentales.
Les solutions face au réchauffement climatique
Lutter contre le réchauffement climatique à travers diverses actions est devenu une priorité, au vu des répercussions actuelles et futures de ce phénomène sur la biodiversité et la planète entière.
Les citoyens sont appelés à changer de comportement, et chacun peut, de manière individuelle, apporter sa pierre à l'édifice en agissant en faveur de l'environnement grâce à l'adoption de nouvelles habitudes plus écologiques.
Les gouvernements du monde entier sont également mobilisés, engagés à travers la poursuite des 17 objectifs de développement durable adoptés en septembre 2015 par 193 pays.
Lutter contre le réchauffement climatique : réduisons nos émissions de CO2,
L'une des principales pistes pour ralentir le réchauffement climatique est la réduction des émissions de CO2 d'origine anthropique.
Moins de rejet de dioxyde de carbone dans l'atmosphère implique nécessairement moins de rétention de chaleur à la surface de la planète. Vous pouvez agir grâce à des écogestes pour réduire vos émissions de CO2 :
Adopter un nouveau mode de consommation
Revoir son mode de consommation est avant tout primordial afin de limiter au mieux les émissions de CO2 générées par les besoins quotidiens. Dans les sociétés occidentales, une majorité des besoins est en effet comblé grâce à des solutions nécessitant la combustion d'énergie fossile.
Du point de vue alimentaire, pour l'habillement, dans le cadre du transport ou encore les différents équipements du logement, l'intégralité ou presque des besoins requièrent la combustion d'énergies fossiles dégageant du CO2.
En adoptant un mode de vie plus responsable et plus sobre et en bannissant la surconsommation, la société actuelle est assurée de réduire ses émissions de CO2.
Limiter le gaspillage d'énergie
Le gaspillage des ressources est également à l'origine d'un rejet important de gaz à effet de serre. Le gaspillage d'énergie apparaît par exemple lorsque des lumières sont laissées allumées dans des pièces vides, lorsque les appareils de chauffage sont mis en marche dans des chambres inoccupées, mais aussi dans une habitation mal isolée.
De telles pratiques se sont en effet installées dans de nombreux foyers, dévorant inutilement les sources d'énergie fossiles.
Pour réduire ces gaspillages superflus d'énergie, les habitudes doivent changer, en utilisant les équipements de manière plus responsable.
En matière d'isolation, la mise aux normes des habitats doit également être une priorité, afin de recourir le moins possible aux équipements de chauffage ou de climatisation, gourmands en matière énergétique.
Choisir des appareils moins gourmands en énergie
La transition énergétique est une transformation en profondeur qui touche toutes les couches de la société, des citoyens aux collectivités publiques en passant par les entreprises. Nous sommes tous concernés, et l'utilisation d'équipements fonctionnant avec des sources renouvelables, décarbonées ou moins énergivores est désormais la priorité.
En matière de transport, l'accent est ainsi mis sur plusieurs solutions, comme l'expansion des voitures électriques, le covoiturage ou l'utilisation des vélos lorsque les distances sont adaptées.
Dans un habitat, l'installation de sources d'énergie plus écologiques comme les panneaux photovoltaïques est priorisée, en complément du renforcement des isolants.
Les conséquences du réchauffement climatique
La Terre commence depuis quelques décennies à ressentir les répercussions du changement climatique et la majorité parle d'ailleurs de déréglementation mondiale. Divers paramètres permettent de mesurer les impacts du phénomène à court et à long terme.
Les effets du réchauffement climatique sur l'environnement sont importants, avec la montée du niveau de la mer et particulièrement l'augmentation du volume d'eau dans les océans suite à l'apport des fontes de glaces et de celles des banquises. Des déréglementations des précipitations sont aussi constatées, tout comme un accroissement du nombre des impacts de foudre estimé à + 12 % pour chaque hausse de température d'un degré Celsius.
Des répercussions sur l'homme et la biosphère sont également visibles. Pour les mesurer, l'utilisation de 5 facteurs importants est évoquée, comme la destruction des habitats, le changement climatique, la disponibilité des éléments nutritifs, la surexploitation des ressources biologiques ainsi que la disparition ou l'envahissement par de nouvelles espèces à la source d'un déséquilibre écosystémique qui peut être à l’origine de nouvelles pandémies.
Enfin, le bouleversement climatique est une menace pour la biodiversité. Le phénomène est à l'origine de la disparition de très nombreuses espèces de la faune et de la flore, ainsi que des inondations, ou encore l'acidification des océans.
Les effets du réchauffement climatique, pourquoi il est dangereux ?
Les climatologues et les scientifiques sont nombreux à partager les mêmes inquiétudes concernant l'avenir de la planète et des générations futures si le réchauffement climatique actuel n'est pas maîtrisé. Les catastrophes climatiques seraient ainsi plus nombreuses avec l'accroissement des températures globales de la planète.
Les conditions de vie des générations à venir seront également bouleversées si le réchauffement persiste.
Plusieurs spécialistes avancent ainsi des hypothèses pouvant se présenter en cas d'augmentation des températures terrestres :
Des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes.
Les ouragans et autres cyclones seraient de plus en plus intenses à l'avenir si la montée des températures globales n'est pas ralentie.
Puisant leurs forces de l'énergie des océans, ces phénomènes météorologiques gagnent non seulement en intensité, mais deviennent plus fréquents et durent plus longtemps en raison du réchauffement de la température des mers.
Des vagues de chaleur plus intenses, plus fréquentes et plus longues.
En Europe et plus précisément en France, des milliers de personnes ont succombé à la période caniculaire de 2003. La possibilité d'une apparition plus fréquente de telles vagues de chaleur devient plus sérieuse en raison du dérèglement du climat dû à la montée des températures globales sur la planète.
Les experts prévoient ainsi que les régions sèches seront de plus en plus arides et que les zones humides accueilleront plus de précipitations dans les années à venir.
Des feux de forêt de plus en plus importants.
La sécheresse et les températures particulièrement élevées sont l'une des causes de l'immense incendie qui a ravagé l'Australie à la fin de l'hiver austral de 2019.
Plus de 10 millions d'hectares de forêts sont ainsi partis en fumée, dans un incendie emportant également plus d'une trentaine de personnes, environ 1 milliard d'animaux ainsi que plus de 2 500 logements.
De tels épisodes, d’une telle ampleur peuvent devenir plus fréquents en raison du réchauffement climatique.
La montée des eaux et les grandes villes côtières submergées.
Le réchauffement climatique a également comme conséquence la fonte des glaces continentales comme les icebergs et les glaciers. Les effets de ce phénomène sont un danger supplémentaire, entraînant une élévation du niveau des mers.
Selon les observations, en 130 ans depuis l'année 1870, la hausse des températures à la surface terrestre serait la conséquence d'une élévation de plus de 15 centimètres du niveau des mers, dont une hausse de + 6 cm rien que sur la dernière décennie.
La situation des villes situées au bord des océans devient ainsi préoccupante, car elles pourraient être submergées si le phénomène s'amplifie. Environ un tiers des agglomérations de la planète sont concernées.
Des rendements agricoles moins productifs et une malnutrition plus importante.
Selon un rapport de 2015 de La Banque Mondiale, les conditions de vie des populations de la planète pourraient être fortement impactées par le réchauffement climatique.
Près d'une centaine de millions de personnes pourraient devenir ainsi plus pauvres en raison d'une raréfaction des ressources à exploiter et d'une diminution de la productivité.
L'augmentation des températures influe notamment sur le rendement, et les Nations Unies estiment qu'une élévation de 1°C entraîne une réduction d'environ 10 % de la productivité agricole.
Ajouté à cette perte en rendement, l'accroissement de la démographie planétaire engendrera pourtant des besoins supplémentaires en matière d'alimentation.
Outre ces nombreuses catastrophes, d'autres comme l'apparition de nouvelles maladies ou l'extinction de masse des espèces animales et végétales les plus fragiles seraient également annoncées. Les dangers liés au réchauffement climatique sont nombreux et les spécialistes formulent plusieurs hypothèses catastrophes.
Prévision 2050 - 2100 du réchauffement climatique
Les outils de calculs s'améliorent chaque année et permettent aux scientifiques et aux météorologues de communiquer leurs prévisions autour du réchauffement climatique à moyen et à long terme.
Parmi les plus récentes analyses en date, celle effectuée par une centaine d'ingénieurs et de chercheurs issus de Météo-France, du Centre National de la Recherche Scientifique et du Commissariat à l’Énergie Atomique donne des indications pertinentes sur les possibles évolutions des températures globales de la planète dans les années futures.
Cette supposition serait caractérisée par une croissance économique rapide alimentée par une utilisation des énergies fossiles. Si la coopération internationale porte ses effets autour des différentes mesures visant à réduire le réchauffement climatique, l'augmentation des températures de la planète serait néanmoins limitée à 2°C au cours du prochain siècle selon les prévisions des mêmes spécialistes.
Les engagements des États actuels généreraient une augmentation de + 3°C des températures à l'horizon 2050.
De très nombreuses personnes, associations, fondations, entreprises, partis politiques… tirent la sonnette d'alarme pour que tous prennent conscience de la gravité de la situation. Greenpeace est l'une des organisations les plus connues, agissant sur tous les fronts et n'hésitant pas à descendre sur le terrain pour dénoncer et combattre toute forme de dégradation de l'environnement ou de pollution.
La Suédoise Greta Thunberg est un autre exemple de volontarisme. Considérée comme la plus jeune militante écolo, à seulement 15 ans, elle a protesté seule devant le Parlement de son pays en vue de dénoncer l'inaction face au réchauffement climatique.
Réagissez : quelles actions concrètes réalisez-vous pour réduire votre empreinte carbone ?
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