Produire de l’hydrogène « vert » et rentable

La France fait un grand pas vers la mise en place de solutions destinées à accélérer l’émergence de sources énergétiques décarbonées. Avec la cohésion et la compétitivité, l’écologie est l’un des 3 piliers principaux autour desquels le plan de relance pour un redressement rapide et durable de l’économie française est axé. 

Le Gouvernement prévoit ainsi environ 100 milliards d’euros à une relance économique orientée autour de ces 3 principaux volets.

Une partie de cet argent est donc concentrée sur l’écologie, à travers l’accompagnement des initiatives et des actions pour une transition vers une économie plus verte et durable. 

Le Gouvernement annonce ainsi que des investissements à hauteur de 7 milliards d’euros seront effectués d’ici 2030. Ces fonds serviront à accélérer le développement de la technologie de l’hydrogène afin de créer des solutions énergétiques plus propres sur le plan environnemental.

La feuille de route dédiée à la filière hydrogène est ainsi présentée par les ministres de l’Économie et de la Transition énergétique. Entre 2020 et 2022, deux milliards d’euros seront utilisés dans le cadre de ce plan de relance. 

L’objectif à court terme est de développer une production d’hydrogène « vert » et rentable, puis sur le long terme, l’utilisation de cette source d’énergie notamment dans les solutions de mobilité lourde sera vulgarisée.

Première étape, la décarbonation de l’hydrogène

Les promesses de l’hydrogène en tant que source d’énergie décarbonée ne datent pas d’aujourd’hui. Faute de moyens et d’intérêt des gouvernants, cette technologie n’a pas été développée, avant de réapparaître à nouveau récemment, en raison de la nécessité urgente d’exploiter des solutions énergétiques propres en lieu et place des ressources non renouvelables.

La première étape du plan hydrogène est donc en France de rechercher, de développer puis de mettre en place des dispositifs fiables pour la décarbonation de l’hydrogène. Le projet est donc de ne plus utiliser une molécule dérivée des hydrocarbures pour concevoir de l’hydrogène, mais de passer par l’électrolyse de l’eau en tirant parti d’une électricité propre fournie par une source nucléaire ou renouvelable.

Concrètement, plus d’un milliard d’euros sera dédié, sur les deux prochaines années, à la conception de solutions destinées à l’électrolyse de l’eau pour la production de l’hydrogène. Dans la foulée, des appels à projets vont être initiés pour le développement de solutions de mobilité fonctionnant à l’hydrogène. 

Les industriels français tiendront ainsi une place centrale dans ce plan, car nombre d’entre eux sont déjà en pointe dans la filière, à l’instar de Symbio dans le secteur des piles à combustible ou de Schlumberger et de Air Liquide dans la production d’hydrogène vert.

L’hydrogène, une source d’énergie prometteuse

L'hydrogène est l'élément le plus abondant dans l'univers et il ne se trouve pas dans des gisements ou dans des réserves comme les combustibles fossiles. Cet élément doit en effet être produit par des réactions chimiques. 

L’hydrogène est aujourd'hui presque entièrement fabriqué à partir des combustibles fossiles. En développant des solutions plus respectueuses de l’environnement pour sa fabrication, l’hydrogène est assuré d’être l’une des sources d’énergies les plus propres.

L’hydrogène est en effet un carburant 100 % propre. Les solutions de mobilité fonctionnant avec une pile à combustible nécessitant de l’hydrogène ne rejettent pas ou extrêmement peu de gaz à effet de serre. 

La demande en hydrogène mondiale augmenterait ainsi d’année en année, proportionnellement à la croissance du parc de véhicules à hydrogène. 

Non seulement cette technologie peut être utilisée sur les véhicules de petit gabarit, mais elle est également exploitable sur des véhicules de transport en commun comme les trains ou les tramways.