Le modèle de notation
Le score carbone indiquerait les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre d’un produit ou d’un service sur toute la durée de son cycle de vie.
Ce cycle de vie comprend notamment la fabrication ou l'extraction des matières premières, leur acheminement vers le site de production, leurs transformations, le stockage, la distribution, la consommation, et enfin, son traitement en fin de vie.
La Convention citoyenne propose que ce calcul, aussi appelé "analyse en cycle de vie" soit effectué par un organisme public qui se baserait sur le calcul du bilan carbone de l’Ademe. Cet organisme public, dont l'identité sera à définir dans le projet de loi, attribuera alors une note allant de A à E pour les produits selon leurs émissions de carbone respectives.
Une sensibilisation par l'étiquetage
La Convention citoyenne sur le climat recommande un affichage visible représentant 50% de l'étiquetage des produits avec des codes couleur simples et clairs. L'affichage comprendrait notamment le symbole de la planète bleue accompagné de la notation du score carbone.
L’étiquette doit aussi indiquer l'origine des produits ainsi que les différents pays traversés au cours de sa production. Ce dispositif serait donc plus complet que l'étiquetage énergétique mis en place en 1994 pour l'électroménager, ce dernier affichant uniquement la consommation énergétique de l'appareil.
La mesure est-elle bien accueillie ?
La proposition score carbone a été accueillie avec enthousiasme par le Haut Conseil pour le Climat (HCC). Évaluant les actions du gouvernement concernant la lutte contre le réchauffement climatique, le HCC estime que le score carbone permettrait d'intégrer les émissions importées de carbones.
Les ONG environnementales quant à elles posent un regard soupçonneux et estiment que la mesure en tant que telle n’est pas une avancée suffisante pour lutter contre la hausse des températures.
Benoit Leguet – directeur de l'institut de l'économie pour le climat I4CE – explique que seule, l’information n’est pas suffisante et que le score carbone ne doit pas remplacer d’autres mesures plus contraignantes pour les producteurs, fabricants et industriels.
Dans le même temps, Clément Sénéchal – porte-parole Climat de Greenpeace – estime que l'instauration du score carbone permettrait de décharger les entreprises et industriels de leurs responsabilités sur le consommateur.
Laisser un commentaire
Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *