Un nouveau système éducatif
La réforme du baccalauréat en 2019 marque la fin des filières générales et introduit un nouveau système "à la carte" où les élèves peuvent choisir plusieurs matières de spécialisation complémentées par des matières obligatoires.
Pour l'enseignement du climat, la réforme prévoit deux heures d'enseignement par semaine de matières interdisciplinaires dont les deux tiers sont relatifs à l'enseignement sur le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité et le développement durable.
C'est une vraie avancée, car seuls les élèves qui avaient choisi la filière sciences de la vie et de la terre recevaient un enseignement sur le réchauffement climatique.
Même si la réforme va dans le bon sens, elle ne va pas assez loin. Valérie Masson-Delmotte, présidente du premier groupe du GIEC déplore notamment que ce module d'enseignement climatique ne soit pas étendu aux filières technologiques.
Une approche pluridisciplinaire
Le ministère de l'Éducation nationale a saisi le 20 juin dernier le Conseil supérieur des programmes (CSP) afin d'obtenir des propositions et des orientations pour renforcer le contenu de l'enseignement sur la cause climatique.
Ce dernier propose notamment une approche pluridisciplinaire de l'enseignement climatique.
La réforme de 2019 avait déjà prévu deux heures par semaine d'enseignement sur le réchauffement climatique, mais dans sa note adressée au Ministère de l'Éducation nationale le 4 décembre dernier, le CSP propose également d'aborder le sujet de l'enseignement climatique à travers d'autres disciplines.
La physique chimie par exemple permettrait d'expliquer les phénomènes du réchauffement climatique comme l'effet de serre ou la fonte des glaciers, de la même manière que l'histoire géographie expliciterait l'influence des activités humaines sur le climat.
Même l'enseignement du Français pourrait intégrer des éléments de sensibilisation climatique à travers l'étude de textes sur la lutte pour la préservation de l'écologie et de l'environnement.
Le CSP propose également l'introduction de notions et de connaissances sur le sujet climatique en cycle 4, c'est-à-dire de la 5e à la 3e durant les heures des sciences de la vie et de la terre.
La sensibilisation par la prise de responsabilité
La nomination des "éco-délégués" est aussi l'une des orientations du CSP. Il s'agit de délégués élus par leurs camarades de classe et dans les mêmes modalités que les délégués de classe, à la différence que les "éco-délégués" auront comme responsabilité de soumettre des propositions et de prendre des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique à un niveau local.
Il peut s'agir d'organiser le tri des déchets de l'établissement, ou de la gestion économique de l'énergie avec l'extinction des lumières.
L'objectif est de responsabiliser les élèves par la pratique et de les préparer à affronter le défi climatique pour l'avenir.
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