Le réchauffement climatique en 6eme position des préoccupations des citoyens du monde
Malgré la gravité du problème environnemental, le sujet climatique est loin derrière d’autres préoccupations aujourd’hui. Selon l’enquête, la principale angoisse dans le monde est tout d’abord le coronavirus, pour 59 % des personnes interrogées.
D’autres problématiques apparaissent d’ailleurs comme plus importantes par rapport aux questions climatiques. Les sujets entourant le pouvoir d’achat et l’inflation arrivent ainsi en seconde position, selon 47 % des répondants, devant l’insuffisance de travail (45%), la pauvreté (45%) et les défaillances des dispositifs de santé (43 %).
L’un des premiers enseignements de cette étude mondiale commanditée par EDF est ainsi surprenant. Alors que l’environnement connaît une pression permanente et que la hausse des températures globales est incontestable, les préoccupations autour de l’avenir de la planète en lien avec le climat arrivent seulement en sixième position aujourd’hui. L’environnement est donc ainsi un questionnement crucial pour seulement 39 % des personnes interrogées.
Forte appréhension du changement climatique et des événements extrêmes
Même si le sujet de l’environnement n’est donc pas capital pour une partie non négligeable des 2/3 de la population mondiale, 34 % des personnes interrogées déclarent néanmoins avoir déjà constaté les effets du changement climatique sur le territoire où elles vivent. Fait inattendu, la majorité des répondants se déclarant confrontés à ces phénomènes vivent plutôt dans les parties australes du globe.
56 % des personnes interrogées en Amérique du Sud et 43 % des répondants habitant au Moyen-Orient et en Afrique confirment ainsi avoir été témoins des méfaits du dérèglement du climat dans leur région. En Europe, en Australie et en Amérique du Nord, seulement 21 %, 26 % et 27 % des répondants attestent du même constat.
Épuisement des ressources, perte de biodiversité, destruction des écosystèmes, etc, les phénomènes en lien avec le dérèglement climatique sont nombreux et parfois irréversibles, comme le clament de manière continue les organisations environnementales depuis plusieurs années.
Crise environnementale : la responsabilité humaine ne fait pas l’unanimité
Les mesures de températures dans le monde confirment un réchauffement indéniable depuis la moitié du XXe siècle. Le cinquième rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat s’étend autour de la question.
Fruit de longues études, ce compte rendu divulgué en 2013 est le produit de travaux de grande ampleur réalisés aux quatre coins de la planète par des scientifiques émérites. L’une de leurs principales conclusions est ainsi sans ambiguïté :
L’Observatoire international des opinions publiques autour des questions climatiques annonce cependant que :
Dans les détails, 25 % des répondants pensent précisément que la responsabilité humaine est inexistante concernant ce problème environnemental, et pour 7 % des personnes interrogées, le dérèglement du climat n’est pas une réalité et donc juste le fruit de l’imagination.
Alors qu’une majorité – soit 68 % des 2/3 de la population mondiale – conçoit donc le changement climatique comme un contexte découlant des actions anthropiques, les climatosceptiques ont augmenté en nombre.
Entre les deux dernières versions de l’Observatoire, cette évolution se traduit par un gain de 2 points. Ces personnes doutant de l’incontestabilité de l’urgence climatique proviennent de pays comme les États-Unis, les Émirats Arabes Unis ou le Maroc, dans lesquels le climatoscepticisme gagne du terrain.
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