Hausse des troubles respiratoires et digestifs entre autres
Difficultés respiratoires, toux persistantes et autres irritations des voies digestives et des yeux sont quelques-unes des gênes que ressentent les habitants des grandes villes presque au quotidien. La pollution due aux particules fines y est pour beaucoup. Ces troubles s’observent de plus en plus souvent en Asie, région la plus peuplée du monde avec le plus grand nombre de mégapoles.
Exposées à une dégradation inquiétante de la qualité de l’air, les populations locales se voient contraintes de se protéger avec un masque chirurgical, et ce, bien avant la crise du coronavirus. Dans ces pays, le taux d’incidence de l’asthme, des allergies et des maladies respiratoires atteint un niveau anormalement élevé depuis quelques années.
Les scientifiques prévoient que la situation ne s’améliorera pas. Le changement climatique va multiplier les maladies comme les cancers et les troubles dermatologiques. L’exposition prolongée à une chaleur élevée affaiblit par ailleurs le système cardiovasculaire, sans oublier son impact sur la qualité du microbiome. La dégradation de ce système expose l’homme à divers troubles, comme le diabète, les irritations de l’intestin et les dérèglements du métabolisme à l’origine de l’obésité.
Une surmortalité due aux fortes chaleurs
La vague de canicule qui a frappé l’Europe en 2003 constituait un signal d’alarme inquiétant sur les effets néfastes du réchauffement climatique sur la santé. À l’époque, plusieurs pays ont enregistré une surmortalité liée aux fortes chaleurs. En France, le taux de mortalité a augmenté de 55 %, soit 15 000 décès supplémentaires, un phénomène qui touche en particulier les personnes âgées.
En 2018, un autre épisode de canicule en Europe, en Asie et en Amérique du Nord a provoqué la mort de 300 000 personnes. Ces décès sont survenus suite à des complications liées à un coup de chaleur, comme la décompression cardiovasculaire, l’épuisement et les crampes musculaires.
Prolifération des maladies infectieuses vectorielles
La hausse continue des températures a un effet déstabilisateur sur le développement des micro-organismes, des insectes et des microbes, entre autres. Les hivers plus chauds allongeraient leur période d’activité et de reproduction véhiculant ainsi des parasites, des bactéries et des virus en tout genre. Les fortes chaleurs modifient par ailleurs le profil épidémiologique des maladies transmises à travers les tiques et les moustiques, augmentant ainsi la vulnérabilité de l’homme.
La montée des eaux et les fortes précipitations liées à l’augmentation des températures créeront un environnement propice à la prolifération des moustiques et autres vecteurs d’agents nuisibles. Ce mélange inquiétant devrait aboutir à une hausse des cas de dengue, de fièvre jaune et de maladies comme le Zika et le Chikungunya. Ces prévisions sont déjà en passe d’être confirmées par l’expansion planétaire du moustique tigre, aujourd’hui observé dans plus de 80 pays.
Une explosion du taux d’incidence des maladies à norovirus, comme les gastroentérites et les diarrhées infectieuses, est aussi à prévoir.
Un climat oppressant d’un point de vue mental
Les bouleversements provoqués par le réchauffement climatique pèseront sur la santé mentale d’un plus grand nombre de gens à l’avenir. Le visionnaire Al Gore et le GIEC ont théorisé sur la question dès le milieu des années 2000, évoquant notamment une multiplication des pathologies consécutives à un stress intense. Sous l’effet des chaleurs élevées, les déplacements de population seront plus fréquents et massifs.
Environ 250 millions de personnes seront concernées par ces mouvements d’ici 2050 selon l’ONU. Confrontées en plus à l’insécurité alimentaire et aux tensions politiques liées aux sécheresses, à la raréfaction de l’eau et aux inondations, ces personnes devront gérer un niveau de stress élevé, qui ne sera pas sans conséquence sur leur santé mentale. Une étude menée aux États-Unis a même établi une corrélation entre la hausse du taux de suicide et la montée des températures.
Des problèmes de malnutrition
Les dégradations du climat et de la météo auront une incidence sur les rendements des champs agricoles, que ce soit en Asie, en Afrique ou en Amérique du Nord. La production agricole et l’autosuffisance alimentaire s’en trouveront grandement affaiblies, un fléau déjà constaté dans certains pays africains et asiatiques en 2020.
Les prix des denrées vont alors s’envoler et les plus vulnérables s’exposeront à des problèmes récurrents de malnutrition et de famine.
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