Pour atténuer l’augmentation des températures, stop au gaspillage alimentaire
Les secteurs du transport et de l’habitat ne sont pas les seuls responsables de la hausse des températures. De nombreuses activités humaines dégagent en effet un volume important de gaz à effet de serre à l’origine du dérèglement climatique. C’est notamment le cas des activités liées à l’alimentation, et plus précisément celles de la production alimentaire et des habitudes de consommation.
Entre 1960 et 1970, la production de nourriture et les habitudes alimentaires de l’Homme connaissent une évolution de grande ampleur. Un regard sur le volume mondial de viande produite à l’échelle mondiale suffit pour illustrer cette tendance.
Mettre un terme au gaspillage est alors une piste sérieuse afin de réduire les gaz à effet de serre dans le domaine de l’alimentation. Un tel objectif nécessite une prise de conscience globale de toutes les entités de la société, voire un choix politique majeur de la part des gouvernants. Les pertes et autres gaspillages de denrées alimentaires sont en effet responsables d’environ 7 % des rejets de GES dans le monde selon la FAO, l’Organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture.
Stopper le gaspillage est par ailleurs indispensable pour libérer des terres agricoles des lourdes pressions exercées par l’Homme.
Une réduction radicale du gaspillage alimentaire atténuerait ainsi les émissions de GES, sans compter les effets indirects, et positifs, de cette résolution, à l’instar d’une diminution de la transformation des terres, une pratique fortement nuisible aux écosystèmes.
Environ 1/4 des émissions des GES issus du système alimentaire
L’une des dernières publications du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat dresse un état des lieux alarmant de la situation. Le rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C informe entre autres sur l’exploitation humaine des terres dans le cadre de la production alimentaire.
Culture, élevage ou encore sylviculture, le monde agricole est en forte expansion afin de nourrir une population mondiale toujours plus nombreuse. Cette intense pression humaine sur les terres a des conséquences sur l’évolution du climat et l’environnement.
Plus de terres à exploiter pour l’industrie alimentaire signifie en effet davantage de forêts à raser, plus de bêtes d’élevage à nourrir, mais aussi plus de denrées à transporter, etc. D’une manière simple, plus l’exploitation des terrains agricoles s’étend, davantage les émissions de gaz à effet de serre se multiplient, apportant leurs conséquences directes sur l’augmentation des températures.
Selon le GIEC, 23 % des GES mondiaux sont rejetés par notre système alimentaire. Au-delà des rejets de CO2, l’extension des terrains agricoles entraîne par ailleurs d’autres phénomènes, comme l’accélération de la désertification, la chute de la biodiversité, mais aussi la destruction des écosystèmes.
Comme tous les rapports du GIEC, celui sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C incite donc non seulement à la réflexion, mais aussi à l’action. Il est possible de s’engager vers d'autres voies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre issues du secteur alimentaire, en complément de cette impérieuse nécessité de stopper le gaspillage de nourritures.
Si dès aujourd’hui, tous adoptent la résolution de consommer des produits alimentaires dont la production dégage moins de GES, le pas serait d’ores et déjà très important.
Dans la pratique, une telle démarche consiste à consommer moins de viandes, à opter pour un régime alimentaire à base de plantes, de légumineuses, de fruits et légumes de saison, sans oublier évidemment les aliments d’origine animale produits dans des systèmes durables et à faibles rejets de GES.
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