Les puits de carbone : des réservoirs et des mécanismes indispensables à l’équilibre de la planète
Un glossaire accompagnant le cinquième rapport du GIEC de 2013 apporte des précisions sur les nombreux termes utilisés dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat considère ainsi qu’un puits désigne « tout processus, activité ou mécanisme éliminant de l’atmosphère un gaz à effet de serre, un aérosol ou un précurseur de gaz à effet de serre ou d’aérosol ».
Tout processus, activité ou mécanisme séquestrant le CO2 atmosphérique est ainsi désigné comme un puits de carbone. Cette expression est ainsi couramment utilisée pour désigner les réservoirs de CO2, comme les forêts ou les océans.
La définition de puits de carbone s’est d’ailleurs élargie depuis et sont notamment considérés comme puits de carbone les processus, les activités, les mécanismes capturant davantage de CO2 qu’ils n’en dégagent.
Des mécanismes naturels nécessaires à la capture du carbone atmosphérique
De nombreux mécanismes naturels assurent la captation du carbone de l’atmosphère, comme c’est le cas par exemple de la photosynthèse. Grâce à ce processus apparaissant aussi bien en milieu aquatique qu’en milieu terrestre, les végétaux fixent le carbone de l’atmosphère et l’utilisent pour leur croissance grâce à l’énergie solaire. Tous les ensembles végétaux, et par conséquent les grandes étendues de forêt, sont considérés comme d’importants puits de carbone.
Dans les océans, d’autres phénomènes participent également à la capture du carbone. Grâce à l’action de ces mécanismes physiques et chimiques, la mer capte le CO2 de l’atmosphère et l’entraîne vers les grandes profondeurs. Du fait de leur superficie extrêmement importante, les mers emprisonnent une énorme quantité de CO2 pour le dissoudre ou le convertir en carbonate de calcium.
D’autres puits de carbone naturels existent également, à l’instar des sols et des tourbières. Le carbone se retrouve piégé à ces endroits en raison de la lente décomposition des matières organiques. Dans les entrailles de la planète, les roches sédimentaires constituées de calcaires et d’hydrocarbures sont également d’autres éléments renfermant des stocks importants de carbone.
Les puits de carbone sous la menace de l’augmentation des températures
En effet le dérèglement climatique et l’augmentation des températures perturbent l’action des puits de carbone.
Au fur et à mesure que la température augmente, la croissance et l’existence de nombreux arbres et de plusieurs végétaux sont potentiellement menacées. Si le changement climatique s’emballe, il est possible que certaines plantes disparaissent, atténuant le mécanisme de photosynthèse et réduisant ainsi la capacité des puits à capturer le carbone.
Dans les océans, l’augmentation des températures influe également sur la circulation thermohaline, le mouvement naturel des masses d’eau entraînant le CO2 présent en surface vers des réservoirs situés plus en profondeur.
Ce flux est notamment possible grâce à des conditions bien particulières de température et de salinité de l’eau de mer. Aujourd’hui, les océans sont plus chauds et leur teneur en acide est bien plus importante que nécessaire, perturbant le déplacement du carbone vers ces zones profondes.
Le dérèglement du climat est ainsi une menace directe pour les puits naturels de carbone comme les océans et les écosystèmes terrestres. Pour anticiper les conséquences négatives de l’augmentation des températures sur ces réservoirs naturels, de nombreuses recherches sont axées sur des procédés permettant de séquestrer artificiellement le CO2.
Aujourd’hui aucune solution n’est satisfaisante autour de ces puits de carbone artificiels il est donc plus que nécessaire de limiter les émissions de GES grâce à des actions responsables au quotidien.
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