Les USA comme nouveau chef de file pour ralentir le changement du climat
En matière de préservation de l’environnement et de lutte contre le dérèglement climatique, les intentions du nouvel occupant de la Maison-Blanche tranchent avec celles de son prédécesseur. Si Donald Trump est décrié pour son climato-scepticisme, Joe Biden se veut un acteur décisif et central pour développer des actions en faveur de l’environnement et du climat.
Le 22 avril est ainsi célébré dans le monde comme le « Jour de la Terre », et le tout récent locataire de la Maison-Blanche profite de l’occasion pour organiser un sommet sur le climat et l’environnement. 40 dirigeants mondiaux participent ainsi à l’événement, du Chef d’État du Vatican aux leaders russes et chinois en passant par de nombreux présidents des 5 continents.
Les annonces du dirigeant américain dans le cadre de ce sommet sont retentissantes puisque les États-Unis veulent réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 par rapport à leur niveau de 2005. Même si aucun détail spécifique n’a été divulgué pour parvenir à cet objectif, cette déclaration souligne l’importance du combat climatique que le leader américain entend mener dans son pays.
Vers des engagements mondiaux revus à la hausse en matière de politique climatique ?
Malgré des divergences importantes avec les États-Unis, la Chine a montré une réelle envie d’avancer sur le sujet en déclarant sa neutralité carbone d’ici 2060.
Le président du Brésil Jair Bolsonaro a lui de son côté annoncé la couleur, en confirmant dans une lettre adressée à Joe Biden sa volonté d’agir de concert avec le reste du monde pour protéger l’environnement et surtout pour développer des actions visant à neutraliser la déforestation d’ici 2030 dans son pays.
Durant le sommet, le premier ministre Suga Yoshihide a annoncé le nouvel objectif japonais de réduire de 46 % les émissions de GES du pays à la fin de la décennie par rapport au niveau de 2013, si l’ambition était de 26 % auparavant.
Du côté du Canada, les aspirations sont également revues à la hausse, le premier ministre Justin Trudeau affirmant 40 à 45 % de rejets en moins d’ici 2030, dépassant donc très loin l’objectif précédent de – 30 %.
Plusieurs pays participants à cette rencontre comme le Bangladesh ou la Corée du Sud confirmeront leurs nouvelles aspirations climatiques avant la fin de l’année, tandis que des pays super pollueurs comme l’Inde ou la Russie n’ont pas encore fait connaître d’ambitions chiffrées même si cette dernière entend limiter fortement ses émissions à l’horizon 2050.
Cette rencontre initiée par Joe Biden a montré également que les institutions financières américaines sont aux côtés du président pour financer ses engagements en promettant 5 000 milliards d’investissements verts d’ici 2030.
Cette initiative américaine pour mener la lutte sur le front du climat est donc une nouvelle qui devrait permettre à de nombreux pays de rebondir en faveur de l’environnement, alors que les années 2019 et 2020 sont parmi les plus chaudes jamais enregistrées.
Les pays emportés par l’engouement américain tiendront-ils vraiment leurs promesses ?
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