Soutien aux énergies fossiles : en hausse dans 50 des plus grands pays du monde
Joindre le geste à la parole est indispensable et il devient donc urgent pour les gouvernants et les financiers de réellement consacrer une part significative des fonds publics et privés à des projets vertueux pour le climat et non au soutien des secteurs exploitant les énergies fossiles. Un rapport de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques dresse une triste réalité quant à la situation de ces soutiens financiers.
Dans les 50 premières économies mondiales, près de 180 milliards de dollars ont été consacrés à l’appui des exploitations de combustibles fossiles en 2019, et notamment au secteur pétrolier soit une hausse de 5% par rapport aux 5 dernières années. Cette tendance devrait se poursuivre sur les années suivantes, notamment en 2020.
Le rapport de l’OCDE pointe notamment une augmentation d’environ 30 % du soutien à l’exploitation pétrolière en 2019, de nombreuses compagnies bénéficiant de subventions du fait de l’instabilité des cotations.
L’analyse des données préliminaires de l’année 2020 laisse par ailleurs penser que cette tendance haussière se maintiendra.
Des dépenses de relance post-Covid 19 trop modestes pour le climat et l’environnement
Un autre rapport divulgué récemment par le PNUE et l’Université d’Oxford souligne de son côté un autre constat concernant cette fois la part réservée aux financements verts dans le cadre des plans de relance économique suite à la Covid-19. Du fait de la pandémie, les économies mondiales connaissent un fort ralentissement depuis un peu plus d’un an, poussant les gouvernants à stimuler la croissance grâce à diverses subventions.
La mise en place de ces nouvelles politiques de relance économique est une opportunité unique à saisir.
La situation réelle des politiques de relance ne reflète cependant pas de telles ambitions.
Le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement estime que seulement 18 % des dépenses de relance post-Covid 19 contribuent réellement à des projets vertueux pour le climat et l’environnement.
Les 50 plus grandes économies mondiales ont en effet mis sur la table la bagatelle de 14 600 milliards de dollars pour répondre aux conséquences financières de la pandémie, mais uniquement 368 milliards sont fléchés comme des dépenses « vertes ».
A quand une réelle prise de conscience des gouvernements ?
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