-

Les lacs deviennent irrespirables pour les poissons !

Image par Julius Silver

Planète

Les lacs deviennent irrespirables pour les poissons !

Par la rédaction

Le 16/06/2021 et modifié le 24/01/2022

On connaît déjà les conséquences dramatiques de la montée globale des températures sur la fonte des glaciers et sur la fréquence et l’ampleur des catastrophes climatiques, comme les inondations et les tempêtes

Un nouveau fléau vient grossir la liste déjà longue de ces bouleversements : l’appauvrissement en oxygène des lacs. Les plans d’eau douce des Alpes ne sont pas épargnés.

 

Une menace réelle pour certaines espèces de poissons

L’appauvrissement en oxygène des plans d’eau douce, quelle que soit leur taille, n’est pas anodin. Comme pour l’homme, plusieurs espèces de poissons et organismes vivants ont besoin d’oxygène pour vivre. 

Les scientifiques de Gleon ou Global Lake Ecological Observatory Network ont prélevé et analysé 45 000 échantillons d’eau provenant de 400 lacs, dont les lacs du Bourget et d’Annecy et dressent un constat alarmant sur l’inadéquation de la teneur en oxygène de ces eaux pour plusieurs espèces animales. 

Dans le lac du Bourget, en Savoie par exemple, Gleon observe une absence totale d’oxygène en profondeur, au-delà de 20 mètres, entre septembre et novembre.

Cette situation est problématique pour les poissons et les vers qui y vivent, puisqu’ils ne peuvent plus évoluer dans ces profondeurs durant cette période. Les chercheurs ont rapporté d’autres cas similaires à travers l’Europe et en Amérique du Nord. 

Le rapport précise également que les lacs d’eau douce perdent leur oxygène entre trois et neuf fois plus vite que les océans. La chute de concentration en oxygène favorise la prolifération de bactéries nocives et d’autres micro-organismes qui produisent du méthane. Ce gaz, une fois libéré dans l’atmosphère, accélère le réchauffement climatique.

 

Une asphyxie globale des lacs

Le rapport du Gleon s’appuie sur les résultats de prélèvements réalisés durant les trente dernières années. Sur cette période, les lacs étudiés par les scientifiques ont perdu en moyenne 18,6 % d’oxygène en profondeur et 5,5 % en surface. 

Les auteurs de l’étude expliquent la chute des niveaux en dioxygène des lacs par l’augmentation continue des températures globales dans le monde.

Lorsque le mercure grimpe, les atomes d’oxygène sont moins solubles dans l’eau. Cette particularité affecte surtout les couches d’eau profondes qui ne peuvent plus bénéficier des échanges en oxygène avec l’air et les couches en surface. Cette perte d’oxygène pourrait s’accélérer à cause des modifications anthropiques de l’environnement, comme la gestion hydrologique, la salinisation et l’eutrophisation. 

Si rien n’est fait pour éviter cette perte en oxygène, une dégradation à long terme de la biodiversité des lacs profonds sera irrémédiable.

Cette tendance peut-elle s’inverser ? Oui, à condition de trouver des solutions concrètes et radicales contre les activités humaines les plus polluantes et les plus émettrices en gaz à effet de serre

Des efforts subséquents sont menés par les pouvoirs publics et par une partie de plus en plus éco-responsable de la population mondiale. 

Cependant, pour espérer stopper la montée des températures mondiales, l’implication de tout le monde, y compris les acteurs étatiques, les entreprises, les acteurs économiques et tous les citoyens, est nécessaire.

Je partage l'article

4

Envie de participer à la lutte contre le réchauffement climatique avec Save 4 Planet ?

Une question : posez la sur le Forum ! ou Répondez à celles posées !  

Sur le même thème

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaire(s)

icon arrow-top