8100 milliards de dollars sur 30 ans pour sauver la planète
La destruction de l’environnement, la perte de biodiversité, la dégradation des sols, le changement climatique s’accentuent à vue d’œil dans plusieurs régions du globe.
L’épisode de chaleur extrême qui frappe l’Ouest canadien actuellement en est la preuve. Des pics de chaleur à plus de 50°C ont été relevés fin juin dans le Nord-Ouest des États-Unis et dans l’Ouest du Canada, faisant plus de 500 morts et des dizaines d’hospitalisations, sans oublier les centaines d’incendies de forêt causés par la sécheresse.
Ce triste épisode est donc l’une des conséquences de la crise climatique que l’humanité doit gérer le plus efficacement possible.
Pour cela, le monde aurait besoin d’investir jusqu’à 8 100 milliards de dollars dans les 30 prochaines années.
On en est encore loin : les investissements en faveur de la nature sont actuellement limités à 133 milliards de dollars par an, ce qui représente 0,16% du PIB mondial.
C’est largement insuffisant selon les experts du Programme des Nations unies pour l’Environnement, l’initiative Economics of Land Degradation et le Forum Économique mondial.
Investir massivement dans l’environnement
Selon les experts du Forum économique mondial, la destruction de la biodiversité, à elle seule, prive le monde de 10 % de sa production annuelle. Dans ces conditions, plusieurs pays vont être incapables d’avancer dans des domaines aussi stratégiques que l’emploi, la santé et l’éducation.
Pour y remédier, Inger Anderse, directrice exécutive du PNUE, suggère aux États, aux entreprises et aux fonds d’investissement de soutenir massivement les projets fondés sur la nature, surtout ceux ayant trait à la protection des océans, l’agriculture régénérative et le rétablissement des forêts.
Ce dernier point se révèle particulièrement urgent, eu égard au fléau de la déforestation qui touche actuellement de nombreux pays.
À défaut de faire basculer l’économie mondiale vers une véritable neutralité carbone, ces projets fondés sur la nature contribuent significativement à l’atténuation des conséquences du réchauffement climatique. Les expérimentations menées dans le cadre de l’initiative européenne Urban GreenUP vont clairement dans ce sens.
Alléger l’impact environnemental des villes
Le projet Urban GreenUP porte bien son nom. Ce projet financé par l’UE cherche à développer, appliquer et valider des méthodologies globales permettant d’atténuer les effets du changement climatique en intégrant la nature dans les milieux urbains.
Dans cette optique, le projet explore différentes solutions basées sur la nature dans trois villes pilotes en Europe : Izmir, Liverpool et Valladoid. Dans la ville du nord-ouest de l’Espagne, les scientifiques du projet testent de nouveaux concepts urbains :
À Liverpool, des solutions basées sur la nature sont aussi testées, comme les jardins de pollinisateurs, les arbres purificateurs d’air, les routes vertes et des systèmes de drainage durable. Tous ces concepts s’appuient sur des données quantifiables et vérifiables, qui permettent aux scientifiques de mesurer leur impact et d’apporter des améliorations si besoin.
Si la quarantaine de solutions expérimentées dans ces trois villes donnent satisfaction, Urban GreenUP étendra les tests à cinq autres métropoles, pour ensuite répliquer l’initiative dans toutes les villes qui souhaitent atténuer les effets du réchauffement climatique.
Vu sous cet angle, consacrer une enveloppe conséquente dans la réduction de l’impact environnemental des villes serait amplement justifié.
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