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8 100 milliards de dollars d’investissements pour préserver l’environnement

8100 milliards pour l'environnement - image Gerd Altmann

Planète

8 100 milliards de dollars d’investissements pour préserver l’environnement

Par la rédaction

Le 07/07/2021 et modifié le 15/10/2021

Aujourd’hui, les gouvernements, les entreprises et les institutions financières consacrent environ 133 milliards de dollars par an dans le développement de solutions qui aident à mieux préserver la nature. 

Bien qu’impressionnante, cette somme est bien trop insuffisante selon les estimations d’un groupe d’experts. Les besoins actuels et futurs seraient bien plus importants.

8100 milliards de dollars sur 30 ans pour sauver la planète

La destruction de l’environnement, la perte de biodiversité, la dégradation des sols, le changement climatique s’accentuent à vue d’œil dans plusieurs régions du globe. 

L’épisode de chaleur extrême qui frappe l’Ouest canadien actuellement en est la preuve. Des pics de chaleur à plus de 50°C ont été relevés fin juin dans le Nord-Ouest des États-Unis et dans l’Ouest du Canada, faisant plus de 500 morts et des dizaines d’hospitalisations, sans oublier les centaines d’incendies de forêt causés par la sécheresse

Cette vague de chaleur historique serait liée au réchauffement climatique, selon les météorologues.

Ce triste épisode est donc l’une des conséquences de la crise climatique que l’humanité doit gérer le plus efficacement possible. 

Pour cela, le monde aurait besoin d’investir jusqu’à 8 100 milliards de dollars dans les 30 prochaines années. 

Cette enveloppe servirait à financer la recherche et le développement de solutions pour atténuer le réchauffement climatique, ralentir ou stopper la dégradation des sols et lutter contre la perte de biodiversité dans le monde.

On en est encore loin : les investissements en faveur de la nature sont actuellement limités à 133 milliards de dollars par an, ce qui représente 0,16% du PIB mondial

C’est largement insuffisant selon les experts du Programme des Nations unies pour l’Environnement, l’initiative Economics of Land Degradation et le Forum Économique mondial. 

Ce groupe appelle les acteurs étatiques, les fonds privés et les entreprises à plus que tripler leurs investissements dans les solutions d’avenir basées sur la nature.

 

Investir massivement dans l’environnement 

Selon les experts du Forum économique mondial, la destruction de la biodiversité, à elle seule, prive le monde de 10 % de sa production annuelle. Dans ces conditions, plusieurs pays vont être incapables d’avancer dans des domaines aussi stratégiques que l’emploi, la santé et l’éducation. 

La perspective même d’un développement durable deviendrait alors inexistante, puisque le modèle économique actuel accorde encore trop peu de place à la sauvegarde de la Terre et de sa biodiversité.

Pour y remédier, Inger Anderse, directrice exécutive du PNUE, suggère aux États, aux entreprises et aux fonds d’investissement de soutenir massivement les projets fondés sur la nature, surtout ceux ayant trait à la protection des océans, l’agriculture régénérative et le rétablissement des forêts

Ce dernier point se révèle particulièrement urgent, eu égard au fléau de la déforestation qui touche actuellement de nombreux pays. 

La restauration et la préservation des forêts nécessiteraient 203 milliards de dollars d’investissements annuels, soit bien plus que ce qu’on dépense aujourd’hui pour toutes les initiatives en faveur de l’environnement.

À défaut de faire basculer l’économie mondiale vers une véritable neutralité carbone, ces projets fondés sur la nature contribuent significativement à l’atténuation des conséquences du réchauffement climatique. Les expérimentations menées dans le cadre de l’initiative européenne Urban GreenUP vont clairement dans ce sens.

 

Alléger l’impact environnemental des villes

Le projet Urban GreenUP porte bien son nom. Ce projet financé par l’UE cherche à développer, appliquer et valider des méthodologies globales permettant d’atténuer les effets du changement climatique en intégrant la nature dans les milieux urbains

Dans cette optique, le projet explore différentes solutions basées sur la nature dans trois villes pilotes en Europe : Izmir, Liverpool et Valladoid. Dans la ville du nord-ouest de l’Espagne, les scientifiques du projet testent de nouveaux concepts urbains :

les plantes jouent un rôle majeur dans la régulation des températures intérieures des immeubles (toiture végétale, mur végétalisé, etc.), la filtration des eaux et la dépollution de l’air.

À Liverpool, des solutions basées sur la nature sont aussi testées, comme les jardins de pollinisateurs, les arbres purificateurs d’air, les routes vertes et des systèmes de drainage durable. Tous ces concepts s’appuient sur des données quantifiables et vérifiables, qui permettent aux scientifiques de mesurer leur impact et d’apporter des améliorations si besoin. 

Si la quarantaine de solutions expérimentées dans ces trois villes donnent satisfaction, Urban GreenUP étendra les tests à cinq autres métropoles, pour ensuite répliquer l’initiative dans toutes les villes qui souhaitent atténuer les effets du réchauffement climatique.

Les recherches menées par Urban GreenUP sont plus que nécessaires, sachant que 80 % de la population mondiale vivra dans une aire urbaine en 2050. 

 

Ces espaces bétonnés, occupés par des routes, des infrastructures et des immeubles énergivores, sont responsables de 72 % des gaz à effet de serre dans le monde, alors qu’ils ne représentent actuellement que 3% de la surface de la Terre. 

Vu sous cet angle, consacrer une enveloppe conséquente dans la réduction de l’impact environnemental des villes serait amplement justifié.

 

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