Les économies mises à mal par la pandémie
Au cours de presque 24 mois d’urgence sanitaire, de fortes turbulences ont secoué la majorité des économies de la planète. Sur le plan social et financier, la pandémie provoque en effet des bouleversements dramatiques.
La première économie du monde est par exemple fortement frappée, les chiffres évoquant la destruction d’environ 9 millions d’emplois au plus fort de la propagation du Sars-CoV-2 aux États-Unis.
Plus près de l’Europe, les économies des pays riverains de la Méditerranée sont également sérieusement marquées.
En Tunisie, presque 30 000 personnes ont perdu leur travail dans le secteur de l’hôtellerie en raison des répercussions de la pandémie, un malheureux coup du destin pour un domaine touristique pesant plus de 10 % du PIB du pays. Comme en Tunisie et aux États-Unis, la pandémie a affecté d’une manière brutale une grande partie des nations, ne faisant aucune distinction entre les économies les plus avancées de celles les plus fragiles.
La crise climatique, une situation encore plus menaçante pour les économies du G7
Les économies des 7 pays les plus puissants du monde devraient être touchées de plein fouet au cours des 30 prochaines années indique une étude conjointement réalisée par l’institut Swiss Re et Oxfam, si l’augmentation des températures atteint + 2,6 °C.
Des recherches scientifiques récentes soutiennent justement que l’élévation des températures à la moitié du siècle devrait se situer dans une fourchette de 2° à 2,6 °C, malgré les politiques et les engagements actuels visant à l’atténuation des émissions de GES.
Dans cette perspective, les économies de ces 7 pays les plus riches devraient connaître un recul inédit, de l’ordre de 8,5 % de leur PIB par an. Si la hausse actuelle des températures n’est pas freinée, la situation économique des nations formant le G7 devrait connaître environ le double des difficultés vécues au cours des 2 dernières années. Les observations les plus récemment réalisées indiquent en effet que la pandémie de coronavirus a eu comme répercussion de contracter de 4,2 % en moyenne les économies concernées.
D’ici 2050, sans stratégie plus efficace pour réduire les rejets de carbone, cette étude prévoit ainsi que les économies des pays du G7 devraient perdre près de 5 000 milliards de dollars.
Dans ce classement, la France serait en fait placée à la deuxième place derrière l’Italie avec une économie en retrait de – 11,4 % et devant le Japon avec – 9,1 %.
Des répercussions inégales, mais importantes, sur toute l’économie mondiale
Responsables du tiers des rejets mondiaux de carbone depuis les années 90, les pays du G7 sont historiquement considérés comme les plus grands émetteurs de GES de la planète. Mais au-delà des conséquences que pourrait engendrer l’élévation des températures sur leurs finances en 2050, Oxfam et Swiss Re ont également réalisé des projections économiques sur d’autres pays.
L’étude indique que la majorité des pays du monde devrait connaître un ralentissement là aussi inédit, mais avec des proportions bien différentes. L’économie indienne devrait être bouleversée avec une chute d’environ 27 % de son PIB, et celle des Philippines devrait connaître un fort recul de 35 %.
Ces possibles répercussions économiques de la crise du climat envisagées par Swiss Re et Oxfam reflètent d’ailleurs les conclusions relevées par d’autres études.
De tels chiffres doivent alerter l'ensemble de la société. Ils renforcent la nécessité de mettre en place rapidement des actions plus ambitieuses pour contenir l’augmentation des températures à l’horizon 2050.
La COP26 organisée au Royaume-Uni à la fin de l’année 2021 s’annonce donc une nouvelle fois décisive pour trouver des solutions efficaces afin de réduire rapidement et au maximum les émissions de GES dans les années à venir.
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