Eau en bouteille ou eau du robinet ?
Dans quelques décennies à peine, les déchets plastiques pourraient remplacer les poissons dans les filets des pêcheurs.
Selon les projections de certaines organisations environnementales, cette hypothèse devrait se produire dès 2050 si rien n'est fait pour annihiler l'attachement actuel de l'Homme à l'usage du plastique.
À qui la faute ? L'un des premiers responsables est l'eau embouteillée, en raison tout simplement de son conditionnement en plastique.
La consommation de l'eau achetée en bouteille plastique est à la source d'une calamité environnementale, mais aussi économique. Le transport de ce produit jusqu'au consommateur émet des gaz à effet de serre en quantités non négligeables, quand la fabrication des bouteilles en plastique et leurs déchets génèrent une importante pollution qu'il est possible d'éviter.
Préférer l'eau du robinet à celle achetée en bouteille plastique est la solution la plus indiquée.
L'eau du robinet fait l'objet de contrôles drastiques et d'une surveillance permanente. En France, les pôles Santé et Environnement rattachés aux Agences régionales de santé s'occupent de la question.
L'eau du robinet est ainsi parfaitement potable, non seulement en raison de ces vérifications permanentes, mais aussi grâce au suivi accru des réseaux de distribution et de leur salubrité.
L'eau du robinet est donc en France l'un des produits alimentaires les plus contrôlés.
Mais voilà, en raison peut-être de l'irrésistible offensive marketing des marques, l'eau embouteillée est de loin préférée chez les Français.
L'eau en bouteille est une industrie prospère, très prospère. Plus de 9 milliards de litres sont consommés en une année en France. Cette préférence tricolore est d'ailleurs représentative de l'immense engouement mondial pour ce produit très « marketé ».
Entre 2000 et 2020, la consommation planétaire a tout simplement été multipliée par 6, passant de 100 milliards à 600 milliards de litres (toutes boissons confondues). L'eau en bouteille est pourtant jusqu'à 300 fois plus chère au litre que l'eau du robinet, https://www.cnbc.com/id/100883042
Sans parler de l'énergie requise pour leur transport, leur nettoyage ou leur remplissage, fabriquer plusieurs milliards de bouteilles en plastique chaque année nécessite ainsi des milliards de litres de ressources à la fois non-renouvelables et responsables d'émissions de GES.
25 millions de bouteilles plastiques sont vidées quotidiennement en France. Une fois utilisées, elles prennent le chemin des décharges ou des incinérateurs.
Enterrées, elles mettent jusqu'à 10 siècles pour se dégrader, ou brûlées, elles vicient l'atmosphère avec leurs fumées polluées.
Environ 49 % des bouteilles en plastique sont quant à elles recyclées, dont une partie transformée en un plastique de moins bonne qualité et non recyclable.
Malgré les différents circuits de traitement de déchets plastiques existants, les océans reçoivent pourtant chaque jour au moins 20 000 tonnes de plastique, soit 8 millions de tonnes par an.
Si les habitudes de consommation ne changent pas rapidement, dans 30 ans, les assiettes seront garnies de plastiques au lieu de poissons...
En somme, pour compenser les gaz à effet de serre émis chaque année par la production de bouteilles en plastique, planter des arbres sur une surface de 250 000 kilomètres carrés serait nécessaire, soit environ la superficie du Royaume-Uni.
Une bonne raison de plus de passer à l'eau du robinet et abandonner definitivement l'eau en bouteille.
En résumé :
- L'eau du robinet est à la fois potable et économique, elle préserve l'environnement.
- L'eau vendue dans une bouteille en verre affiche également une empreinte carbone plus propre, son conditionnement étant une matière recyclable à l'infini. Sa consommation est à envisager.
- L'eau en bouteille plastique est à éviter.
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