Des pics de pollution fréquents dans les villes
En France plus de 67 000 décès par an pourraient être attribués aux à la pollution atmosphérique, dont plus de la moitié dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants.
Au niveau mondial la pollution tue plus que le tabac avec près de 8,8 millions de morts par ans.
Les pics de pollution apparaissent lorsqu’une quantité excessive de polluants est présente dans l'air. Certaines conditions météorologiques provoquent ces pics, comme l'absence de vent ou les périodes de fortes chaleurs.
L'apparition des éléments polluants est en grande partie liée à la concentration des populations dans les agglomérations. Si certains polluants atmosphériques peuvent avoir une source naturelle, comme les pollens ou les résidus volcaniques, plusieurs d'entre eux proviennent par contre des activités anthropiques (dues à l’Homme).
Se déplacer dans un moyen de transport fonctionnant à l'énergie fossile ou choisir un système de chauffage par combustion sont autant de pratiques quotidiennes.
Dans les grandes agglomérations avec une densité de population forte, ces activités libèrent un volume cumulé d'éléments polluants. Rarement éloignées de ces endroits, de nombreuses industries amplifient les émissions de gaz polluants.
Quelles sont les villes les plus polluées de France ?
S'il est normalement formé d'azote à 78 %, d'oxygène à 21 % ainsi que d'autres gaz à 1 %, l'air devient pollué lorsqu'il est vicié par différents polluants :
- L'ozone O3 apparaissant principalement en périodes de forte chaleur.
- Les oxydes d'azote NOx issus des activités de combustion, de l'agriculture ou du transport.
- Le monoxyde de carbone CO généré par les activités du secteur industriel.
- Les composés organiques volatils COV émis lors de l'évaporation de solvants ou de carburants.
- Les particules en suspension, dont les PM10 ou les PM2,5 provenant des systèmes de chauffage.
- Les métaux lourds comme le plomb Pb ou le cadmium Cd issus des activités industrielles.
- Le dioxyde de soufre SO2 rejeté lors de la combustion industrielle de combustibles soufrés.
En France, les Associations agréées de surveillance de la qualité de l'air ou AAQSA mesurent la pollution de l'air sur tout le territoire, et principalement autour des agglomérations. Reconnues par le ministère de la Transition écologique et solidaire, ces mesures indiquent les quantités de polluants et particules nocifs à la fois pour l'environnement, mais aussi pour la santé.
Chaque jour, ces associations révèlent les indices de pollution mesurés dans les stations disséminés sur le territoire. Dans les grandes agglomérations françaises, voici les pics de pollution mesurés en 2019 selon les indices communiqués par les associations :
PM2,5 |
PM10 |
O3 |
PM2,5 |
PM10 |
O3 |
|
- Paris |
143 |
110 |
68 |
25 μg/m³ |
50 μg/m³ |
100 μg/m³ |
- Marseille |
91 |
55 |
74 |
|||
- Grenoble |
- |
298 |
81 |
|||
- Strasbourg |
139 |
64 |
93 |
|||
- Lyon |
152 |
60 |
96 |
|||
- Toulouse. |
105 |
44 |
68 |
Les villes de France en ordre de bataille face à la pollution de l'air
Le trafic routier et les activités de transport constituent une source importante de pollution de l'air dans les agglomérations en France. Les réglementations et les mesures mises en place dans les villes tricolores autour des activités du transport permettent ainsi d'établir l'un des classements les plus récents. Il donne une liste des agglomérations selon les mesures prises pour diminuer la pollution.
Selon les études du Réseau Action Climat France, de Greenpeace et d'Unicef France, les 12 métropoles les plus actives pour atténuer la pollution sont :
- Paris
- Grenoble
- Strasbourg
- Lyon
- Nantes
- Bordeaux
- Lille
- Rennes
- Toulouse
- Montpellier
- Nice
- Marseille
Comment réduire la pollution des villes :
les villes ci-dessus sont classées selon les actions réalisées en vue de réduire la pollution, comme :
- La mise en place de zones à faibles émissions ZFE.
- Les mesures prises pour la sortie des véhicules diesel et essence.
- La politique de réduction de la place de la voiture.
- Les aides financières pour se déplacer autrement.
- Le développement du vélo et des transports en commun.
- Les mesures spécifiques pour un public plus vulnérable.
Des métropoles très polluées au niveau mondial
À l'échelle mondiale, l'Organisation mondiale de la santé recommande des seuils à ne pas dépasser concernant la quantité de particules présentes dans l'air. L'organisation suisse IQAir est spécialisée dans les évaluations de la pollution de l'air et exploite les mesures réalisées dans plus de 60 000 points répartis autour du monde.
Son classement 2019 est révélateur de la région du globe la plus concernée par la pollution. Dans ces villes, les éléments polluants présents dans l'air dépassent largement le taux préconisé par l'OMS. Selon IQAir, les 10 premières agglomérations du classement sont situées dans la zone asiatique :
Les 10 villes les plus polluées dans le monde :
- Ghaziabad, en Inde
- Hotan, en Chine
- Gujranwala, au Pakistan
- Faisalabad, au Pakistan
- Delhi, en Inde
- Noida, en Inde
- Gurugram, en Inde
- Raiwind, au Pakistan
- Greater Noida, en Inde
- Bandhwari, India
Proposer des alternatives pour se déplacer autrement et développer des énergies vertes dans les habitations font partie des pistes pour diminuer la pollution des villes. Il est aussi essentiel d'intégrer la nature aux espaces publics urbains pour multiplier les zones de captation de gaz polluants rejetés par les activités humaines.
Quels sont vos conseils pour réduire la pollution de l'air en milieu urbain ?
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