Le jour du dérèglement : le 17 mars est à pointer du doigt
Pour alerter l’opinion et les autorités sur l’évolution actuelle de la situation climatique en France et dans le monde, de plus en plus d’outils et d’indicateurs sont imaginés. Le jour du dépassement apparu il y a quelque temps indique par exemple chaque année,
Toujours dans ce même esprit, le jour du dérèglement indique la date à laquelle un pays aura produit l’intégralité des gaz à effet de serre qu’il peut émettre en une année pour prétendre à être neutre en carbone en 2050.
Selon les ambitions formulées dans la Stratégie nationale bas carbone, les émissions de CO2 doivent se limiter à 80 mégatonnes chaque année en France, une quantité équivalente à la capacité d’absorption des puits carbone à l’horizon 2050.
Ce jour du dérèglement qui intervient aussi tôt dans l’année est donc tout ce qu’il y a de plus alarmant et montre bien que la France est encore loin des ambitions annoncées.
Entre le premier jour de 2021 et le 17 mars, seulement 77 jours se sont écoulés au cours desquels 80 mégatonnes de CO2 ont été émises en France, alors qu’il reste plus de 280 jours pour boucler l’année. Pour les 8 mois et quelques jours restants, comme le crédit carbone est entamé, la France est désormais dans le rouge par rapport aux rejets de CO2.
Neutralité carbone en France : objectif 2050 ou 2084 ?
Quel est l’intérêt du jour du dérèglement ? Cet indicateur est intéressant, car il permet de connaître la situation des émissions de CO2 sur une année donnée. Cet outil est aussi utile pour les organisations, leur donnant la possibilité de réaliser des projections autour des objectifs climat.
Les principales organisations derrière la mise en place du jour du dérèglement appellent donc à l’action. Greenpeace, la Fondation Nicolas Hulot, Oxfam et Notre Affaire à Tous déplorent d’ailleurs que le contexte sanitaire reste la principale source de diminution des rejets de carbone constatée sur les derniers mois.
Rassemblées dans le collectif Affaire du Siècle, ces organisations œuvrant pour l’environnement et le climat appellent ainsi l’État à agir d’urgence pour modifier cette trajectoire préjudiciable aux ambitions de neutralité carbone.
Pour atteindre l’objectif climat en 2050, des mesures d’ampleur sont nécessaires en France pour réglementer les secteurs les plus pollueurs comme celui de l’agriculture, du bâtiment ou du transport.
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